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J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse, intitulée « Écologie et biologie reproductive de la Truffe noire (Tuber melanosporum) », le lundi 21 octobre 2019 à 14h au Jardin des Plantes à Paris (amphithéâtre Rouelle, 47 rue Cuvier, à gauche après le porche).
La soutenance sera suivie d’un pot auquel tout le monde est chaleureusement convié (au Jardin des Plantes, au restaurant du personnel).
Composition du jury
Mme Patricia Genet, Maître de conférences, Sorbonne Université, Examinatrice
M. Claude Murat, Ingénieur de recherche, INRA, Examinateur
Mme Martina Peter, Directrice de recherche, Institut fédéral de recherches WSL (Suisse), Rapportrice
M. Marc-André Selosse, Professeur, MNHN, Directeur de thèse
Mme Lucie Vincenot, Maître de conférences, Université de Rouen, Examinatrice
M. Daniel Wipf, Professeur, Université de Bourgogne, Rapporteur
Résumé de la thèse
La Truffe noire (Tuber melanosporum) est un champignon Ascomycète vivant en symbiose ectomycorhizienne avec les racines d’arbres tels que les chênes et les noisetiers. Malgré l’intérêt porté à cette espèce, certains pans de sa biologie reproductive et de son écologie restent mal compris. La première partie de ce travail précise les aspects génétiques de sa reproduction sexuée à la fois en zone d’endémisme (nord du bassin Méditerranéen) et en zone d’introduction (hémisphère Sud) et propose un modèle expliquant certains paradoxes apparents dans la structure génétique des populations. Ce modèle fait intervenir les méiospores comme partenaires paternels dans la reproduction, soulignant l’importance de la banque de spores qui a donc été évaluée en quantifiant la proportions d’ascocarpes dégradés localement. La deuxième partie s’attache à élucider les liens entre la Truffe noire et les plantes herbacées avec lesquelles elle cohabite, suggérés par le brûlé, zone pauvre en végétation qui se forme autour des arbres en symbiose avec certaines Truffes. Une interaction directe avec les racines, qualifiée d’endophyte, a été mise en évidence : le mycélium de Truffe noire colonise l’apoplasme des racines des plantes herbacées non-ectomycorhiziennes. Cette observation a été étendue à la Truffe de Bourgogne (T. aestivum) et elle ouvre la voie vers des pratiques agricoles intégrant la biodiversité végétale des truffières. Enfin, les communautés de champignons ectomycorhiziens dans les racines de plantes non-ectomycorhiziennes de forêts
franciliennes (dominées par des arbres ectomycorhiziens) ont été évaluées : probablement plus répandu que soupçonné jusqu’alors, l’endophytisme des champignons ectomycorhiziens mis en évidence par des techniques moléculaires pousse à revisiter leur écologie et leur évolution.
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