
Sylvain HAUPERT

Nous avons mis en place deux programmes de suivi des paysages sonores sur 15 ans dans deux
environnements très distincts : le Parc Naturel Régional du Haut Jura (PNR-HJ) à 1200m d’altitude
dans l’une des régions les plus froides de métropole et la réserve naturelle des Nouragues en Guyane
Française qui possède une biodiversité parmi les plus riches de France. Dans les 2 cas, nous
cherchons à estimer l’état de la biodiversité par l’intermédiaire des vocalisations sonores émises par
les animaux qui peuplent ces habitats exceptionnels. Nous tentons ainsi d’établir une cartographie
spatio-temporelle des sonorités présentes dans les milieux étudiés que nous essayons ensuite de
corréler par exemple avec le changement climatique, la modification des habitats ou bien encore les
activités humaines, afin de mieux comprendre leurs impacts sur ces écosystèmes.
Pour nous aider dans cette tâche énorme (nous avons des milliers d’heures d’enregistrements
sonores), nous nous appuyons sur des outils mathématiques et informatiques comme ceux issus de
l’intelligence artificielle. L’écoacoustique est encore un jeune domaine de recherche et les
possibilités sont vastes et prometteuses, ce qui fait que le travail est très stimulant et gratifiant.
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Magazine Les Others volume 13 : L’écho des forêts, L’éco-acoustique au service du vivant
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