De nouveaux résultats mettent en lumière de nouvelles espèces de chenilles épineuses du genre Lonomia potentiellement dangereuses pour l’Homme

Deadly and venomous Lonomia caterpillars are more than the two usual suspects
González C, Ballesteros-Mejia L, Díaz-Díaz J, Toro-Vargas DM, Amarillo-Suarez AR, et al. (2023) Deadly and venomous Lonomia caterpillars are more than the two usual suspects. PLOS Neglected Tropical Diseases 17(2): e0011063. https://doi.org/10.1371/journal.pntd.0011063

Les chenilles épineuses du genre Lonomia (Lépidoptères/Papillons de la famille des Saturniidae) sont responsables chaque année d’envenimations mortelles en Amérique du Sud du fait de l’action hémotoxique de leur venin.

Alors que ces syndromes hémorragiques ont historiquement été associés à seulement deux espèces, le nombre d’espèces décrites a été multiplié par 4 durant la dernière décennie, questionnant l’exactitude des identifications proposées jusqu’alors.

Dans cette étude, nous proposons une synthèse des connaissances actuelles sur la diversité des espèces du genre Lonomia et sur leur distribution géographique, mettant en évidence la pertinence épidémiologique de ces nouvelles données. Construite sur les riches collections du MNHN et des analyses morphologiques et génétiques, notre approche de taxonomie intégrative reconnaît 60 espèces dont 7 sont fortement suspectées ou connues pour causer des envenimations graves chez l’homme.

Ces nouveaux résultats appellent à une meilleure prise en compte de l’identité des espèces de chenilles impliquées dans les accidents, ainsi qu’à la poursuite des recherches sur les venins de ces espèces, notamment pour améliorer les réponses thérapeutiques pour le traitement des personnes envenimées.

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"Colonie de chenilles de Lonomia casanarensis dans le département du Casanare en Colombie. Les chenilles se déplacent vers le houppier de l’arbre après la tombée de la nuit, mais se postent et demeurent immobiles en bas du tronc durant la journée. Un contact malencontreux avec leurs épines peut entraîner une très grave envenimation chez l’homme, parfois fatale."

Liste et affiliations des auteurs :

Camila González¹, Liliana Ballesteros-Mejia^2,3±,Juana Díaz-Díaz^1±, Diana M. Toro-Vargas¹, Angela R Amarillo-Suarez⁴,

Delphine Gey², Cielo León ¹, Eduardo Tovar⁵, Mónica Arias^6,7, Nazario Rivera⁸, Luz Stella Buitrago⁹, Roberto H Pinto-Moraes¹⁰, Ida S. Sano Martins¹¹, Thibaud Decaëns¹², Mailyn A González⁵, Ian J Kitching¹³, Rodolphe Rougerie²

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¹ Centro de Investigaciones en Microbiología y Parasitología Tropical (CIMPAT), Facultad de Ciencias, Universidad de los Andes, Bogotá, Colombia, Bogotá, Colombia.

² Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB) MNHN, CNRS, EPHE, Sorbonne Université, Université des Antilles, Paris, France.

³ CESAB, Centre de synthèse et d’Analyse sur la Biodiversité, Montpellier, France.

⁴ Pontificia Universidad Javeriana, Facultad de Estudios Ambientales y Rurales. Bogotá, Colombia.

⁵ Instituto de Investigación de Recursos Biológicos Alexander von Humboldt, Bogotá, Colombia.

⁶ CIRAD, UMR PHIM, Montpellier, France.

⁷ PHIM, Université de Montpellier, CIRAD, INRAE, Institut Agro, IRD, Montpellier, France.

⁸ Secretaría de Salud de Casanare. Area de Salud Pública. Yopal, Colombia.

⁹ Laboratorio de Salud Pública del Meta. Villavicencio, Colombia.

¹⁰ Laboratório Coleções Zoológicas, Instituto Butantan, São Paulo–SP, Brazil.

¹¹ Laboratório de Fisiopatologia, Instituto Butantan, São Paulo–SP, Brazil.

¹² CEFE, Université de Montpellier, CNRS, EPHE, IRD, Montpellier, France.