Informations pratiques

Paul Zaharias à le plaisir de vous inviter à sa soutenance de thèse intitulée : Taxonomie intégrative, phylogénie et diversification des Turridae (Gastropoda, Conoidea)

COMPOSITION DU JURY

Mme. Williams, Suzanne Head of Division, NHM, London………………..……..........................Rapporteure

M. Giribet, Gonzalo Professor, Harvard University, Cambridge………..………............................Rapporteur

M. Achaz, Guillaume Professeur, MNHN, Paris…………………………………..........................Examinateur

Mme. Cruaud, Astrid Chargée de Recherche, INRA, Montferrier-sur-Lez………..........................Examinatrice

Mme. Modica, Maria-Vittoria Assistant Professor, Stazione zoologica Anton Dohrn, Roma…….Examinatrice

M. Puillandre, Nicolas HDR, MNHN, Paris……………………………………….........................Directeur de thèse

----

RÉSUMÉ :

Les Turridae constituent un groupe de gastéropodes marins prédateurs venimeux, présents dans presque toute la zone pantropicale et des côtes à plus de 3000 m de profondeur. Etant donné leur faible diversité (environ 200 espèces décrites), relativement à leurs taxons frères au sein des Conoidea, et l’absence apparente d’innovation-clé spécifique à ce groupe, la question de la thèse est la suivante : quelles sont les dynamiques de diversification et les moteurs de cette diversification chez les Turridae ? Toutefois, il n’est possible d’y répondre qu’à condition d’avoir un cadre systématique robuste. Les approches traditionnelles de systématique, basées sur des considérations morpho-anatomiques, sont confrontées à des problèmes de plasticité de la coquille et des organes, que ce soit dans des temps évolutifs courts ou longs. L’outil moléculaire a donc été privilégié pour répondre à cette question.

Dans une première partie, un pipeline de taxonomie intégrative a été défini et utilisé pour délimiter des hypothèses d’espèces chez les Turridae. Ce pipeline a résulté en environ 200 hypothèses d’espèces, dont il n’est pas toujours facile de savoir si elles ont déjà été décrites ou non. J’explore cette problématique avec une analyse poussée du genre Cryptogemma. L’acquisition semi-automatisée de données morphométriques a permis d’attribuer avec confiance 23 spécimens porte-noms à 8 espèces délimitées, illustrant la confusion taxonomique qui existe chez les Turridae.

Dans une seconde partie, je construis une phylogénie des Turridae en utilisant une approche de « génome-réduit ». Ces approches ont permis de séquencer environ 4000 loci pour 110 hypothèses d’espèce. Les topologies retrouvées mettent en évidence de façon robuste la polyphylie du genre Gemmula, au sein duquel 13 genres potentiellement doivent être décrits.

Enfin, j’utilise les résultats combinés de la taxonomie intégrative et la phylogénie, ainsi que des méthodes récentes pour étudier la dynamique de diversification de groupe. La famille des Turridae apparaît comme un groupe dont les taux de diversification passés seraient plus importants qu’actuellement. Des liens ont été trouvés entre la diversification et certains traits comme la protoconque, la forme et la taille de la coquille et la bathymétrie.

La stratégie de systématique utilisée pendant cette thèse s’est révélée efficace pour permettre à répondre à des questions-clefs liées à la diversification des gastéropodes marins, proposant des résultats inédits.

 

La soutenance sera suivie d’un pot à la cafétéria du MNHN.

Publié le : 27/11/2019 13:41 - Mis à jour le : 12/12/2019 18:32

À voir aussi...