Roseli Pellens et Bruno Dastillung

Une des questions les plus importantes sur la connaissance du vivant concerne leur distribution sur la planète. Pourquoi y-a-t-il des endroits avec plus d’espèces ou plus d’espèces endémiques que d’autres ? Est-ce que les grands patterns de répartition sont semblables pour tous les groupes d’organismes ? Quels sont les facteurs qui amènent à ces différentiels de diversité ? En quoi la connaissance des patterns et des processus qui ont amené à la distribution du vivant à nous jours peuvent nous aider à éviter des pertes majeures dans cette période de grande crise de la biodiversité ?

Pour répondre à ces questions au moins deux informations sont essentielles : connaître qui sont les organismes et où ils se trouvent. Ceci fait que la macroécologie est indissociable des informations issues du travail des taxonomistes et des systématiciens, ainsi que de toutes celles résidentes dans les collections naturalistes.

Mon action dans l’UMR a donc pour but de dynamiser l’utilisation des données et des connaissances sur les organismes et les lieux, obtenues lors des études en systématiques pour répondre à des questions sur la distribution du vivant.

Les approches peuvent être très diverses et concernent plusieurs équipes différentes au sein de l’UMR. Par exemple, durant ces dernières années, les projets suivants ont été réalisés et publiés : caractérisation et quantification du micro endémisme ou l’évaluation de la date d’origine des biotes de Nouvelle-Calédonie, évaluation d’un système d’aires pour protéger la diversité phylogénétique d’une famille de plantes à Madagascar, l’évaluation de la contribution des données de collection pour l’inférence des aires de répartitions dans la forêt Atlantique brésilienne, l’évaluation de la vulnérabilité des îles aux changements climatiques, à l’échelle globale, et ses impacts sur la diversité phylogénétique des Monocots.

Publié le : 04/06/2018 15:34 - Mis à jour le : 05/11/2018 11:46