Informations pratiques
14h en salle de conférence de l’UFR Terre, Environnement, Biodiversité, Tour 46/56, niveau 2 (campus de Jussieu).
J’ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse qui s’intitule: “Diversity and evolution in liverwort genus Riccia (Ricciaceae, Marchantiidae): integrative and phylogenetic approaches with a focus on southern Africa and western Indian Ocean”.
Composition du jury
- M. Alain Vanderpoorten, Université de Liège, Belgique - Rapporteur
- Mme Sophie Nadot, Université Paris-Saclay, Orsay, France - Rapporteur
- M. Julien Gasparini, Sorbonne Université, Paris, France - Examinateur
- Mme Michelle Price, Université de Genève, Suisse - Examinateur
- M. Dietmar Quandt, Université de Bonn, Allemagne - Examinateur
- M. Jean-Yves Dubuisson, Sorbonne Université, Paris, France - Directeur de thèse
- Mme Catherine Reeb, Sorbonne Université, Paris, France - Co-encadrant
PLAN DU CAMPUS DE JUSSIEU
Résumé de la thèse
Les hépatiques ou Marchantiophytes regroupent de petits végétaux terrestres et forment l’un des trois embranchements qui a divergé le plus tôt à l’Ordovicien au sein des Embryophytes. Chez les hépatiques, le genre Riccia présente un grand nombre d’espèces, une répartition cosmopolite et paradoxalement un très fort taux d’endémisme en Afrique australe, fait commun chez les angiospermes mais très rare chez les bryophytes s.l. De plus, le mode de dispersion de ces organismes à larges spores et à sporophyte réduit est méconnu. L’ensemble de ces particularités en font un genre clef pour comprendre l’évolution des Marchantiidae. Cependant, malgré l’ensemble de ces caractéristiques pourtant très originales chez les bryophytes, la connaissance du genre est parcellaire tant au niveau de son alpha-taxonomie que de son histoire évolutive et biogéographique. Nos objectifs principaux étaient d’explorer et de comprendre la diversité du genre Riccia par une étude centrée sur l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien occidental. Ce travail de thèse a ainsi en premier lieu consisté à clarifier la taxonomie du genre par la révision du cosmopolite complexe d’espèces R. fluitans via une approche intégrative. Les résultats obtenus soutiennent la non-monophylie du complexe et ont permis de proposer une redéfinition de certains taxons. Une réévaluation de la diversité des espèces de Riccia dans les îles de l’océan Indien occidental a ensuite été entreprise, via une campagne d’échantillonnage à Madagascar et l’étude de spécimens de La Réunion. Le faible nombre d’espèces répertoriées pour ces deux îles semble refléter la réalité de la diversité de genre dans l’océan Indien occidental. La première phylogénie moléculaire à l’échelle mondiale, mais centrée sur l’Afrique australe a été inférée à partir de 409 fragments de l’ADN nucléaire et d’un échantillonnage représentatif de la diversité générique. La diversification du genre Riccia aurait commencé dans le sud de la Pangée à la fin du Permien, à l’interface entre les zones arides et non arides. L’Afrique australe a ainsi été identifiée comme le centre d’origine du genre. Nos résultats suggèrent une histoire biogéographique complexe au niveau générique : la diversité actuelle résulterait de quelques événements de vicariance et de nombreuses dispersions à longue distance. La majorité des taxons sud-africains seraient issus d’une lignée qui se serait isolée et aurait évolué localement à partir du Crétacé, dans un contexte paléoclimatique favorable aux Riccia. Les taxons des îles de l’océan Indien occidental seraient par contre issus de plusieurs événements de dispersion indépendants et récents, et via des origines diverses impliquant entre autres l’Australasie. Les données supplémentaires attendues nous permettront de poursuivre ce travail et d’explorer de nouveaux scénarios évolutifs. L’ajout de taxons d’Afrique australe manquants à la phylogénie devrait notamment permettre de tester et d’éventuellement de renforcer les hypothèses émises sur l’histoire évolutive du genre à l’échelle globale et plus localement.
La soutenance sera suivie d’un pot (après la délibération) auquel vous êtes conviés, et qui se tiendra dans la salle de convivialité de la tour de phanérogamie, au 1er étage du bâtiment 39, 16 rue Buffon.
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