Etienne Simon-Lorière, virologue, responsable de l’unité Génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur et Alexandre Hassanin, maître de conférences de  l’Institut Systématique, Evolution, Biodiversité au MNHN.

COVID 19, pour tout comprendre sur ces mutations

Interviewés par Nicolas Martin dans la Méthode Scientifique sur France Culture

 

Où en est-on des connaissances scientifiques sur l’origine du SARS-CoV-2 ? Que nous apprend la phylogénie sur les mutations qui sont survenues depuis son apparition ? Les variants émergents, notamment le variant britannique, sont-ils plus dangereux ?

Alors que le Royaume Uni vient de se reconfiner totalement et strictement suite à l’explosion du nombre de contaminations, les pouvoirs publics et les autorités de santé pointent le nouveau variant, identifié en décembre, qui aurait une infectiosité accrue et qui serait à l’origine de cette nouvelle flambée épidémique. Idem en Afrique du Sud, ou un autre cocktail de mutations inquiète les dirigeants du pays et semble accroitre, là encore, la contagiosité.  Le tout pendant qu’une mission de l’OMS se rend en Chine à la recherche des origines du virus, sur lesquelles planent encore un doute. Origine, mutations, variants, isolats, on vous dit tout sur les métamorphoses du SARS-CoV2.

Covid : les nouveaux mutants. C’est le programme évolutif qui est le nôtre pour l'heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

Et pour tout comprendre sur ces mutations, les risques qu’elles peuvent faire encourir tant en termes de sensibilité à la maladie que vis-à-vis de la vaccination, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Etienne Simon-Lorière, virologue, responsable de l’unité Génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur et Alexandre Hassanin, maître de conférences à Sorbonne Université, membre de l’Institut Systématique, Evolution, Biodiversité au MNHN.

 

Selon le Premier Ministre britannique, le nouveau variant du SARS-CoV2 qui touche le Royaume Uni serait plus contagieux de 70% par rapport à la version « standard » du virus Même si ce surcroît d’infectiosité n’est pas encore attesté et reste discuté par la communauté virologique, il est indiscutable que ce « nouveau » variant, VUI 202012/01 pour « Variant Under Investigation 2020, mois 12, variant 1 » est devenu majoritaire sur une large partie du territoire. Il ne concernait que 28% des infections en novembre à Londres, taux qui a grimpé à plus de 60% début décembre.

De l’autre côté du globe, l’Afrique du Sud s’inquiète elle aussi pour un autre variant, un cocktail de mutation distinct qui lui aussi, serait responsable d’une plus grande transmissibilité avec les mêmes réserves que pour la Grande Bretagne.

Bref, le petit espoir de sortie de pandémie éveillé par la vaccination vient d’être sévèrement douché par ces multiples variations du virus.

Les bases documentaires

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Publié le : 11/01/2021 09:57 - Mis à jour le : 11/01/2021 09:58

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