L’évolution biologique, belle-au-bois-dormant de l’agriculture ? Pour une agriculture évolutionniste

Dans cet exposé assez général, voir trivial, j’ai essayé de sensibiliser mes collègues de l’Académie d’Agriculture à la différence entre croire en l’évolution (comme toile de fond) et l’utiliser (comme une compréhension fine des phénomènes). L’idée est aussi qu’une approche évolutive offre des leviers. Peut-être, à l’ISYEB, est-ce prêcher des convaincus… Mais des exemples et des concepts pourront, je l’espère, intéresser nos collègues. J’aurais préférer en deviser de visu mais… portez vous bien !! Mas

L’agriculture a servi d’inspiration à Darwin pour sa théorie de l’évolution : il consacre aux espèces domestiquées les deux premiers chapitres de L’origine des espèces. De fait, la sélection dite « artificielle » (par anthropocentrisme) est une des meilleures démonstrations de l’évolution biologique, sur des pas de temps commensurables à l’homme. Mais l’agriculture est comme Monsieur Jourdain (et comme nos sociétés occidentales, plus généralement) : elle pratique l’évolution souvent sans trop le savoir. Dérive génétique, sélection de résistances, vision de l’interaction biologique comme compétitive ou parasitaire mais non pas mutualiste… Des lacunes existent encore dans notre prise en compte des concepts et des mécanismes de l’évolution. Nous devons revisiter nos gestes (et pas seulement agricoles) pas comme des traitements instantanés de problèmes hic et nunc, mais aussi comme l’enclenchement de dynamiques évolutives : l’évolution peut nous apporter des solutions. Venez en voir quelques exemples, entre riz, vigne et… virus.

https://www.youtube.com/watch?v=8QWkOJQb4ig

Publié le : 22/10/2019 09:10 - Mis à jour le : 26/01/2023 10:44

À voir aussi...