L’Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité est une unité CNRS du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, ayant aussi pour tutelles l’Université Pierre et Marie Curie et l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.
L’UMR 7205 a pour objectif de répondre aux questions concernant l’origine de la biodiversité, les modalités de diversification des espèces, la mise en place des communautés animales en lien avec l’évolution spatio-temporelle des taxons. L’unité est un des pôles européens de systématique et contribue de manière importante à la taxonomie et à la biologie de l’évolution. Les approches de systématique phylogénétique privilégiées par l’unité sont intégratives et ont amené la conception d’outils taxonomiques, moléculaires, génétiques, acoustiques, cytogénétiques, morphologiques et morphométriques.
L’Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB) succède à l’OSEB depuis le 1er Janvier 2014. Les laboratoires de l’Institut se trouvent au Jardin des Plantes dans des bâtiments situés rue Buffon et rue Cuvier (Entomologie, Mammifères et Oiseaux, Malacologie, Botanique, Reptiles-Amphibiens, Géologie).
Les téléostéens sont des « poissons » à nageoires rayonnées qui concentrent à eux seuls plus de la moitié de la diversité des vertébrés actuels. Le groupe a comme particularité d’avoir connu une duplication complète et ancienne du génome. Ce profond remaniement génomique a été souvent proposé comme étant un des facteurs à l’origine de la diversification considérable des téléostéens. En l’absence de données génomiques sur des taxons fossiles, il est néanmoins impossible de déterminer précisément quand la duplication a eu lieu dans leur histoire évolutive. Fort heureusement le volume des cellules, dont les cellules osseuses, est corrélé avec la taille du génome. Dans cette étude, nous avons donc utilisé l’imagerie synchrotron pour modéliser en 3D le volume des lacunes ostéocytaires, des cavités laissées par les cellules osseuses. Cette approche nous a procuré un proxy de la taille du génome dans le temps profond, permettant d’estimer à quelle époque et à quel point de l’arbre des téléostéens la duplication génomique a eu lieu. La duplication est ancienne, et précède à la fois l’apparition de caractères morphologiques-clés et la diversification des téléostéens telle qu’enregistrée par les fossiles. Il ne semble donc y avoir au mieux qu’un lien indirect entre génome dupliqué et diversité biologique.
Bref panorama subjectif de l’histoire et des techniques du dessin scientifique au MNHN, Didier Geffard-Kuriyama, Atelier d’Iconographie Scientifique, MNHN, France