L’Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité est une unité CNRS du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, ayant aussi pour tutelles l’Université Pierre et Marie Curie et l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.
L’UMR 7205 a pour objectif de répondre aux questions concernant l’origine de la biodiversité, les modalités de diversification des espèces, la mise en place des communautés animales en lien avec l’évolution spatio-temporelle des taxons. L’unité est un des pôles européens de systématique et contribue de manière importante à la taxonomie et à la biologie de l’évolution. Les approches de systématique phylogénétique privilégiées par l’unité sont intégratives et ont amené la conception d’outils taxonomiques, moléculaires, génétiques, acoustiques, cytogénétiques, morphologiques et morphométriques.
L’Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB) succède à l’OSEB depuis le 1er Janvier 2014. Les laboratoires de l’Institut se trouvent au Jardin des Plantes dans des bâtiments situés rue Buffon et rue Cuvier (Entomologie, Mammifères et Oiseaux, Malacologie, Botanique, Reptiles-Amphibiens, Géologie).
Benoît Perez-Lamarque, jeune docteur ayant effectué ses recherches à l’Institut de Biologie de l’ENS et à l’ISYEB, et désormais post-doctorant dans ces mêmes instituts,
Bactéries, champignons, virus et autres microorganismes établissent, dans les intestins des animaux ou les racines des plantes, des écosystèmes microbiens divers et complexes, les microbiotes, qui jouent des rôles primordiaux dans le fonctionnement de leurs hôtes. Les techniques modernes de séquençage de l’ADN permettent de mieux caractériser la composition des microbiotes de nombreuses espèces animales et végétales et l’on observe alors souvent que des espèces hôtes évolutivement proches ont des microbiotes plus similaires que des espèces hôtes évolutivement distantes : on parle alors de patrons de phylosymbiose. De telles conservations des compositions des microbiotes peuvent avoir différentes origines. Par exemple, la phylosymbiose peut émerger si une partie du microbiote est transmise verticalement de générations d’hôtes en générations. La phylosymbiose peut également apparaître, sans transmission verticale, si certaines caractéristiques des espèces hôtes, conservées sur le long terme – comme le régime alimentaire ou l’aire de répartition géographique –, influencent l’acquisition des microorganismes à partir de l’environnement des hôtes à chaque génération.
Durant cette présentation, je commencerai par exposer les méthodes pour mesurer le patron de phylosymbiose. Ensuite, à l’aide d’un modèle permettant de détecter les microbes transmis verticalement, appliqué aux microbiotes intestinaux de primates et d’araignées, nous verrons que les dynamiques de transmissions verticales du microbiote sont hétérogènes chez les animaux et n’expliquent ainsi pas toujours la phylosymbiose. Enfin, je présenterai un nouveau modèle d’évolution des microbiotes qui permet de tester différents facteurs susceptibles de générer un patron de phylosymbiose. Appliqué aux microbiotes intestinaux d’animaux et aux microbiotes racinaires de plantes, nous verrons les différences majeures dans l’évolution de ces microbiotes, probablement expliquées par leurs écologies propres.
Bref panorama subjectif de l’histoire et des techniques du dessin scientifique au MNHN, Didier Geffard-Kuriyama, Atelier d’Iconographie Scientifique, MNHN, France
Pour les conférences enregistrées qui ne sont pas sur la chaîne, le lien vers la conférence est accessible depuis la page d’annonce correspondant à la conférence sur le site de l’ISYEB : https://isyeb.mnhn.fr/fr/seminaires-de-lisyeb-430
Publié le : 01/04/2022 08:50 - Mis à jour le : 13/06/2023 14:06