Fixer des priorités pour la conservation des espèces est une préoccupation constante dans le domaine de la science de la conservation. Au niveau international, le cadre mondial pour la biodiversité de la Convention sur la diversité biologique a adopté deux indicateurs pour suivre l’état de conservation de l’histoire évolutive partagée par les organismes. L’un de ces indicateurs, l’indice EDGE, est un acronyme pour Evolutionarily Distinct and Globally Endangered (Espèces évolutivement distinctes et en danger à l’échelle mondiale).
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Dans cette approche, le caractère distinctif de l’évolution de chaque espèce est combiné à son risque d’extinction pour générer des « scores EDGE », les scores EDGE les plus élevés étant attribués aux espèces les plus distinctes sur le plan de l’évolution et les plus menacées au niveau mondial. Au niveau national, bien que des listes rouges d’espèces menacées aient été mises en place dans de nombreux pays depuis plusieurs années, l’histoire évolutive des espèces n’est généralement pas prise en compte, malgré les efforts croissants de la recherche universitaire dans ce domaine.
L’application nationale de l’approche EDGE permettrait d’affiner l’identification des espèces patrimoniales et des zones à enjeux pour la protection de l’histoire évolutive, et les applications sont nombreuses (par exemple des zones EDGE, des analyses croisées avec les pressions et les habitats). Cette approche EDGE peut servir de base à des analyses innovantes, par exemple pour soutenir les stratégies nationales en matière de biodiversité et d’autres plans d’action visant à protéger les espèces et la fonctionnalité des écosystèmes menacés.