
Serge MULLER

12-16 rue Buffon
CP39
75005 Paris
Né le 13.2.1953 à Sarreguemines (57), marié, deux enfants, nationalité française
Muséum National d’Histoire Naturelle
Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (ISYEB-UMR7205)
57 rue Cuvier CP39
75231 PARIS Cedex 05
Tel 01.40.79.30.53,
Depuis le 1/09/2021 – Nommé Professeur émérite du Muséum National d’Histoire Naturelle.
2015 à 2021 - Nommé dans le corps des Professeurs du Muséum National d’Histoire Naturelle (décret du 28-1- 2016) au grade de Professeur de classe exceptionnelle. Promu au 2ème échelon de la classe exceptionnelle le 1-1-2017.
2014 à 2015 - Détaché comme Professeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, dans l’UMR 7205 (Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité).
1990 à 2014 – Nommé Maître de Conférences, puis Professeur à l’Université Paul Verlaine – Metz, (promu Prof. de 1ère classe au 1.1.1999, puis Prof. de classe exceptionnelle le 1.9.2011), devenue Université de Lorraine depuis le 1.1.2012.
1981 à 1990 – Nommé Assistant (de 1981 à 1986), puis Maître-Assistant (de 1986 à 1990) de Botanique et Ecologie végétale à l’Institut National Agronomique Paris-Grignon (INAPG).
1978 à 1981 - Chargé de mission au Parc Naturel Régional des Vosges du Nord
1976 à 1978 - Allocataire de recherche 3è cycle à l’Université Paris XI (Orsay)
1986 Docteur d’Etat ès Sciences naturelles, Univ. Paris XI (Orsay) : « La végétation du Pays de Bitche (Vosges du Nord). Analyse phytosociologique. Application à l’étude synchronique des successions végétales ».
1978 Docteur de 3è cycle en écologie végétale, Univ. Paris XI (Orsay), « Contribution à la synsystématique des hêtraies d’Europe occidentale et centrale »,
1976 Ingénieur agronome, Institut National Agronomique Paris-Grignon
1976 DEA Ecologie végétale, Univ. Paris XI (Orsay)
La thématique générale de recherche que j’ai développée à l’INAPG et à l’Université de Metz correspond à l’étude de l’impact des activités anthropiques sur la biodiversité au niveau des espèces végétales et des habitats naturels, dans différents types de milieux (forestiers, prairiaux, zones humides et aquatiques), en vue de définir des modes de gestion conservatoire ou de restauration. J’ai animé une dizaine de programmes de recherche, dirigé ou co-dirigé 14 thèses de doctorat et publié plus d’une centaine de publications scientifiques dans des revues à comité de lecture sur ces sujets.
Ces travaux ont concerné différents types d’habitats :
Les communautés macrophytiques en eau courante affectées par les effets des perturbations et dysfonctionnements anthropiques. Une séquence originale de groupements végétaux bio-indicateurs de l’eutrophisation progressive de ces cours d’eau a pu être établie pour des eaux acides faiblement minéralisées.
La biodiversité et le fonctionnement des communautés herbacées, avec l’étude de l’impact des perturbations anthropiques liées à leur exploitation (fauche, pâturage selon différentes modalités, intensification, fertilisation), ainsi qu’à la déprise agricole et aux dépôts atmosphériques azotés. Les modalités de gestion conservatoire d’espèces rares et menacées de ces milieux herbacés (comme Botrychium matricariifolium, Carex hordeistichos, Senecio sarracenicus, etc.) ont été étudiées.
Les impacts des invasions biologiques sur la biodiversité végétale. Les invasions biologiques constituent, avec la destruction des milieux et les pollutions, une des principales causes d’érosion de la biodiversité au niveau international. C’est pourquoi, une part importante de mes activités a été consacrée à l’étude des mécanismes et des conséquences de ces invasions, tant au niveau d’espèces aquatiques (thèse de F. Di Nino sur Elodea canadensis et E. nuttallii dans le cadre du programme INVABIO), que terrestres (travaux, en collaboration avec A. Schnitzler, sur Reynoutria japonica et sur les EEE à l’île de La Réunion, etc.).
Depuis mon recrutement au MNHN en octobre 2014, j’ai lancé une nouvelle thématique de recherche originale en France consistant en l’utilisation les échantillons d’herbiers (avec les informations figurant sur les étiquettes) comme des indicateurs des modifications environnementales. Cette thématique a été développée en particulier pour les milieux forestiers en partenariat avec J.C. Gégout, Prof. à AgroParisTech. Avec l’aide de trois étudiants de master (en 2015, 2016 et 2017), nous avons mis en évidence des modifications morphologiques et phénologiques significatives des plantes forestières (plus grandes et plus fines, développement plus précoce), qui ont été mises en relation avec les changements globaux.
J’ai en outre co-dirigé, avec J.Y. Dubuisson, la thèse (2016/20) de M. Mathieu Gardère sur « L’histoire et l’évolution des campanules de l’archipel du Cap vert ».
Gardère M.L., Dubuisson J.Y., Muller S. & Savriama Y., 2019. Geometric morphometrics of corolla shape in Campanula (Campanulaceae) from Cabo Verde archipelago. Bot. J. Linnean Soc., 20, 1-14.
Le Bras G., Pignal M., Jeanson M., Muller S., Aupic C., Carré B., Flament G., Gaudeul M., Gonçalves C., Jabbour F., Lerat E., Lowry P., Offroy B., Pérez E., Poncy O., Rodrigues Invernon V., Rouhan G., Haevermans T., 2017. The French Muséum National d’Histoire Naturelle vascular plant herbarium collection dataset. Scientific Data, 4, 170016.
Lucisine P., Lecerf A., Danger M., Felten V., Aran D., Auclerc A., Gross E. M., Huot H., Morel J.L., Muller S., Nahmani J., Maunoury-Danger F., 2015. Litter quality prevails over litter consumers in determining effects of soil pollution on leaf litter decomposition. Science of the Total Environment, 537, 213-224.
Stevens C.J., Duchateau L., Jaquemyn H., Gowing D.J.G., Merckx R., Wallace H., VAN Rooijen N., Goethem T., BOBBINK R., Dorland E., Gaudnik C., Alard D., Corcket E., Muller S., Dise N.B., Dupré C., Diekmann M. & Honnay O., 2014. Soil phosphorus constrains biodiversity across European grasslands. Global Change Biology, 20, 3814-3822.
Gaudnik C., Corcket E., Clément B., Delmas C., Gombert-Courvoisier S., Muller S., Stevens C.J. & Alard D., 2011. Detecting the footprint of changing atmospheric nitrogen deposition loads on acid grasslands in the context of climate change. Global Change Biology, 17, 3351-3365.
Stevens C.J., Dupré C., Dorland E., Gaudnik C., Gowing D.J.G., Diekmann M., Alard D., Bobbink R., Corcket E., Mountford J.O., Vandvik V., Aarrestad P.A., Muller S., Dise N.B., 2011. Grassland species composition and biogeochemistry in 153 sites along environmental gradients in Europe. Ecology, 92 (7), 1544.
Jung V., Violle C., Mondy C., Hoffmann L. & Muller S., 2010. Intraspecific variability and trait-based community assembly. Journal of Ecology, 98, 1134-1140.
Van Looy K., Honnay O., Pedroli B. & Muller S., 2006. Order and disorder in the river continuum: the contribution of continuity and connectivity to floodplain meadow biodiversity. Journal of Biogeography, 33, 1615-1627.
Schnitzler A. & Muller S., 1998. Towards an ecological basis for the conservation of subalpine heath-grassland on the upper ridges of the Vosges. Journal of Vegetation Science, 9 (3), 317-326.
Muller S., 1997. The post-glacial history of Pulsatilla vernalis and Daphne cneorum in Bitcherland, inferred from the phytosociological study of their current habitat. Global Ecology and Biogeography Letters, 6, 129-137.
Je me suis beaucoup impliqué dans les activités d’enseignement à l’Université de Metz. Outre la réalisation de mon service statutaire d’enseignement, j’ai été responsable d’une Maitrise des Sciences et Techniques (MST) « Aménagement & Environnement » à l’Université de Metz, co-responsable (au titre de l’université de Metz) d’un DESS régional (avec l’Institut National Polytechnique de Lorraine et l’Université de Nancy) « Ressources Naturelles et Environnement », puis responsable d’un parcours de master « Conservation et Restauration de la Biodiversité » à l’université de Metz, suite à la mise en place du système LMD.
Après mon recrutement au MNHN, j’ai continué à intervenir dans différentes formations de master au Muséum et à AgroParisTech, ainsi qu’à Metz, Nancy et Rouen.
Ayant été recruté au MNHN pour assurer la responsabilité scientifique des collections botaniques du Muséum (Herbiers P et PC), je me suis fortement investi depuis le 1.10.2014 dans cette fonction en coordonnant les activités du réseau des chargés de conservation de l’herbier (21 personnes), en organisant et animant des réunions d’échanges ou thématiques régulières de ces chargés de conservation ainsi que des projets collectifs (guide des bonnes pratiques de l’herbier), et en coordonnant (sur COLHELPER) toutes les demandes de visites, prêts et prélèvements de matériel végétal dans l’herbier.
Dans le cadre du programme « REVIVRE », financé en 2016/17 par Sorbonne-Université, j’ai lancé, en partenariat avec la DGD MJZ (V. Priolet), une étude des possibilités de restauration de populations d’espèces totalement disparues à partir de graines conservées dans les spécimens d’herbier.
J’ai également engagé, grâce à un financement de l’AFB (2019/20), la réalisation d’un état des connaissances (taxonomie, distribution, statut de menaces) des espèces de la flore endémique terrestre (trachéophytes et bryophytes) des différents territoires français d’Outre-mer (DOM, COM et TAAF), actualisé à partir des données de l’herbier national (P et PC) et des connaissances des taxonomistes du MNHN et de ses partenaires (visiteurs de l’herbier).
J’ai aussi piloté, en collaboration étroite avec l’UMS PatriNat, un projet également financé par l’AFB de consolidation du référentiel taxonomique TAXREF de la flore vasculaire de la France métropolitaine dont l’objectif a été, à partir d’une valorisation de l’Herbier P et d’une veille des publications scientifiques, d’affiner l’inventaire, la taxonomie et la systématique, ainsi que la distribution et les statuts biogéographiques des espèces concernées.
J’ai en outre été sollicité pour assurer la coordination, en partenariat avec O. Poncy, attachée honoraire à la DGD Collections et Rédactrice en chef des flores au MNHN, du projet d’élaboration et de publication, grâce à un financement obtenu pour 3 ans (2019/22) de la Fondation FRANKLINIA, de Flores pour 20 familles (correspondant à environ 1700 espèces ligneuses), dans quatre points chauds de biodiversité tropicale (Nouvelle-Calédonie ; Madagascar ; Guyanes ; Cambodge, Laos et Vietnam). Ces travaux consistent à établir ou réviser la délimitation des espèces concernées, ainsi que les menaces sur ces espèces (listes rouges). Ils s’appuient sur les collections de l’Herbier de Paris, et sont réalisées par les meilleurs spécialistes mondiaux de ces groupes.
Membre nommé, au titre de personnalité scientifique qualifiée, au Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN), par Arrêté ministériel du 12.03.1986, régulièrement renouvelé depuis; élu Vice-président du Comité Permanent du CNPN (de 2009 à 2017) et Président de la Commission « Flore » (de 1996 à 2017). Renouvelé comme membre et élu président du (nouveau) CNPN de 2017 à 2022.
Membre nommé au Comité National de la Biodiversité, en tant que président du CNPN (arrêté ministériel du 22 septembre 2017), puis, à partir de 2022, comme représentant du MNHN
Membre nommé, au titre de personnalité scientifique qualifiée, à la Commission des Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN) en 1988, régulièrement renouvelé jusqu’en 2017, où cette instance a été dissoute et intégrée au CNPN.
Membre nommé au Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité (CSPNB) de 2004 à 2017, année où cette instance a été intégrée dans le CNPN.
Membre associé nommé de l’Autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable (arrêté de la Ministre de l’Ecologie en date du 18.08.2015, renouvelé pour 3 ans en 2018 et en 2021).
Expert nommé au Comité français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (U.I.C.N.). Membre du Groupe Outre-mer. Elu en 2014, et renouvelé de 2018 à 2022, à la présidence de la commission « sauvegarde des espèces »,
Président élu du Conseil Scientifique Territorial du Patrimoine Naturel de Saint-Pierre et Miquelon (nommé par arrêté préfectoral, de 2007 à 2012). Renouvelé comme membre expert du CSTPN à partir de 2015.
Président élu du Conseil Scientifique du Conservatoire Botanique National de Mascarin, établissement agréé pour l’Ile de La Réunion, Mayotte et les Iles Eparses (de 2008 à 2015). Renouvelé ensuite comme membre du CS de ce CBN.
Membre externe du Conseil Scientifique du Parc National de La Réunion (nommé par arrêté préfectoral, en 2007, renouvelé en 2013).
Membre du Conseil Scientifique du Parc National Amazonien de Guyane (nommé par arrêté préfectoral, de 2009 à 2018).
Nommé rapporteur pour le CNPN de la charte du Parc National de la Guadeloupe (en 2011) et de projets de Réserves Biologiques Domaniales en Martinique et en Guadeloupe.
Expert nommé au Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel de Mayotte (nommé par arrêté préfectoral et renouvelé depuis 2013).
Nommé membre au Conseil scientifique du Patrimoine naturel de la Province Sud de Nouvelle-Calédonie, de 2016 à 2021.
Nommé rapporteur de la demande d’agrément national du Conservatoire botanique de la Martinique (2020).
Participation, comme expert, aux activités du « Centre Thématique Européen pour la Conservation de la Nature » de l’Agence Européenne de l’Environnement depuis 1996. Invité au séminaire « On a general approach of nature » à Copenhague (mai 1996). Collaboration, au titre d’expert, à la révision de la classification des habitats européens « CORINE-Biotopes » (depuis 1996) pour les habitats et espèces de la « Directive Habitat » présents en région biogéographique continentale. Nommé en 2005 au groupe d’experts sur les « Alien Invasive Species » dans le cadre du projet « Streamlining European 2010 Biodiversity Indicators (SEBI 2010) » de l’AEE.
Participation aux activités du Comité MAB France de l’UNESCO, dans le cadre de la Réserve de Biosphère des Vosges du Nord, dont j’ai été l’initiateur. A ce titre, participation au Conseil Scientifique transfrontalier des Réserves de la Biosphère du Palatinat et des Vosges du Nord et mission de collaboration scientifique en 1995 dans la Réserve de Biosphère de Bérésinski (Biélorussie).
Nommé en 2015, par arrêté du président du MNHN, Coordinateur flore de l’Autorité scientifique CITES France assurée par le MNHN. Participation à ce titre aux réunions du SRG (Scientific Review Group) de la CITES à Bruxelles, ainsi qu’au Comité des plantes de la CITES à Tbilissi (Géorgie) en octobre 2015.
Sollicité comme Expert sur les Espèces Exotiques Envahissantes par le secrétariat de la CDB (Convention sur la Diversité Biologique) et invité à ce titre au séminaire sur les EEE de Montréal en octobre 2015, ainsi qu’à la réunion de l’organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA) de la CDB à Montréal en avril 2016.
Nommé en 2016 représentant titulaire de la France au Forum scientifique de l’UE sur les Espèces Exotiques Envahissantes, mis en place pour donner des avis à la Commission européenne sur les actions à développer dans le cadre du règlement européen sur les EEE adopté en 2014.
Désigné comme représentant du MNHN et élu en 2016 président du Comité de pilotage du programme multilatéral Sud Expert Plantes Développement Durable (SEP2D), d’appui des communautés scientifiques du Sud (22 pays concernés).
Prix des Sciences de l’Académie Nationale de la Moselle en 1986 (pour ma thèse d’Etat).
Prix G. Mangenot de la Fondation Emberger-Sauvage en 1987 (pour ma thèse d’Etat).
Prix Gandoger de la Société Botanique de France en 1987 (pour l’ensemble de mes travaux)
Prix J. Duffrenoy de l’Académie d’Agriculture de France en 1988 (pour mes travaux sur « l’écologie et leur application à la gestion des zones abandonnées par l’agriculture »).
Nommé Correspondant national à l’Académie d’Agriculture de France, dans la section « Cultures, systèmes de cultures et produits végétaux », à partir de 2000.
Grand Prix 2007 de l’Académie Lorraine des Sciences et Prix Emile Gallé 2007 de la Société Centrale d’Horticulture pour mon ouvrage sur « Les Plantes protégées de Lorraine. Distribution, écologie, conservation ».
Médaille de Saint-Pierre-et-Miquelon remise par le Préfet de l’archipel le 19.10.2012 au terme de ma présidence du Conseil Scientifique Territorial du Patrimoine Naturel de Saint- Pierre-et-Miquelon de 2007 à 2012.
Nommé Chevalier de l’Ordre National du Mérite, au titre du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (décret du 10.11.1998).
Nommé Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, au titre du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (décret du 14.07. 2010).
Nommé Officier de l’Ordre National du Mérite, au titre du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer (décret du 14.11.2016).
Nommé Commandeur de l’Ordre National du Mérite, au titre du Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires (décret du 02.06.2023)
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journal « The Conversation »