Informations pratiques

Est-ce vraiment avantageux d’être venimeux ? Patrons de diversification chez les Conoidea.

IMPORTANT :les séminaires de l’ISYEB peuvent maintenant être validés comme module de l’ED 227. Si vous êtes intéressé, envoyez-moi un mail.

L’appareil venimeux des Conoidea (Gastropoda) est souvent cité comme l’innovation-clé qui leur a permis de connaître un grand succès évolutif, que ce soit au niveau de la richesse spécifique ou de la diversité des habitats qu’ils occupent. Cette hypothèse est essentiellement basée sur 3 éléments : les Conoidea sont très diversifiés ; chaque espèce est capable de produire un cocktail d’au moins 100 à 200 toxines uniques ; les espèces présentes dans une même localité auraient des proies différentes. Autrement dit, l’apparition de nouvelles toxines leur permet de s’attaquer à de nouvelles proies, favorisant les évènements de spéciation. Cependant, les données empiriques sont rares à l’échelle de la superfamille, et ces hypothèses restent à tester. Je présenterai quelques résultats obtenus dans le cadre du projet ANR CONOTAX, en particulier au niveau marcoévolutif. Les phylogénies moléculaires obtenues à l’échelle de la superfamille et pour deux familles au sein des Conoidea (Conidae, Terebridae) semblent montrer qu’une modification de l’appareil venimeux, pouvant aller jusqu’à la perte de la glande à venin, n’impacte pas les taux de diversification. J’insisterai sur les problèmes méthodologiques rencontrés, liés notamment à l’estimation des taux de diversification à partir d’une phylogénie moléculaire qui n’inclut que 100 espèces sur les 10 à 20000 que compteraient les Conoidea.

 

Publié le : 24/05/2018 12:41 - Mis à jour le : 22/06/2018 14:52

À voir aussi...