Informations pratiques

Horaires

A 10 heures

Léa Terray soutient sa thèse sur : Impacts des changements climatiques sur le phénotype des petits mammifères marocains du Pléistocène à l'Anthropocène sous la direction de

Raphaël Cornette ISYEB et Pascale Braconnot, co-directrice, CEA Paris-Saclay.

 
  • La soutenance de Léa Terray se déroule  en présentiel et en distanciel le vendredi 1er avril, à 10h en amphithéâtre Rouelle, accès 57 rue Cuvier, 75005 Paris

Composition du Jury :

Lionel Hautier, rapporteur, ISEM Montpellier
Yannick Donnadieu, rapporteur, CEREGE Aix-en-Provence
Pierre Sepulchre, examinateur, CEA Paris-Saclay Orme des Merisiers
Antigoni Kaliontzopoulou, examinatrice, Universidade do Porto
Sandrine Meylan, examinatrice, IEES Paris
Raphaël Cornette, directeur, MNHN Paris
Pascale Braconnot, co-directrice, CEA Paris-Saclay Orme des Merisiers
 
Résumé :
Le climat et l'environnement déterminent le contexte écologique dans lequel vivent les organismes, respectivement à l’échelle globale et locale. Le climat fait référence aux caractéristiques physiques de l'atmosphère tandis que l'environnement désigne le milieu de vie. En réponse à ces variations externes, les organismes peuvent présenter des changements phénotypiques. Dans cette thèse, nous explorons l'impact du climat et de l'environnement sur le phénotype des petits mammifères marocains. Nous considérons deux aspects du phénotype : le morphologique et le fonctionnel. Pour ce faire, nous avons étudié les restes de rongeurs et de musaraignes provenant du site archéologique El Harhoura 2 (Rabat, Maroc; EH2), exceptionnel pour sa richesse spécifique. Ce site est daté du Pléistocène supérieur à l'Holocène moyen, et, pour étendre la chronologie jusqu'à nos jours, du matériel actuel a été ajouté, fournissant une séquence phénotypique couvrant les 100 derniers ka. Dans un premier temps, nous avons évalué la variation morphologique des premières molaires inférieures et supérieures des rongeurs en relation avec les changements environnementaux. Nous montrons que ces différences morphologiques sont liées à la variation paléoenvironnementale enregistrée par les assemblages fauniques. Par la suite, nous avons examiné la réponse d'un trait fonctionnel, la force de morsure estimée des musaraignes, aux changements paléoenvironnementaux. Ce trait semble être un bon indicateur des transitions entre les environnements arides et humides, ce qui confirme le potentiel des traits fonctionnels à être des indicateurs paleoenvironnementaux pertinents. Nous présentons également une reconstruction des changements climatiques à EH2, via la production d'un ensemble de simulations paléoclimatiques correspondant aux couches stratigraphiques du site. La séquence climatique décrite par ces simulations nous permet de discuter et d'affiner le contexte chronologique et paléoenvironnemental de EH2. Enfin, nous avons exploré la covariation entre les variations climatiques simulées précédemment et les traits morphologiques et fonctionnels des rongeurs et des musaraignes. L’ensemble des traits phénotypiques est significativement impacté par les changements climatiques, certainement via les ressources disponibles. Dans l'ensemble, ce travail souligne la complexité de la réponse phénotypique aux variations climatiques et environnementales. Se situant à l'intersection entre la biologie et la paléoclimatologie, cette étude introduit une nouvelle voie prometteuse d'aborder le climat en biologie évolutive et en archéologie.
 
 
 
 
Publié le : 30/03/2022 08:22 - Mis à jour le : 07/04/2022 09:18

À voir aussi...