Philippe Grandcolas directeur de l’ISYEB invité de Mathieu Vidard sur Que percevons-nous vraiment de la biodiversité ?

 

 

 

Philippe Grandcolas invité de Mathieu Vidard

Lundi 11 octobre 2021, 14 heures - la Terre au Carré sur France Inter

 

 Le sourire du pangolin  ou comment mesurer la puissance de la biodiversité

Le sourire du pangolin ou comment mesurer la puissance de la biodiversité

Alors que l’on ne connaît que 20% de la biodiversité planétaire, cette dernière traverse une grave crise. Quels sont les leviers pour protéger ce que nous ne connaissons pas encore ? Comment pourrait-on détruire un bien important dont on ignore le potentiel à venir ?

Le terme de « biodiversité » est né dans les années 1980 comme contraction de « diversité biologique », il inclut tous les organismes.

Le monde vivant est une grande tapisserie invisible, tissée des fils de mille interactions, souvent fugaces ou microscopiques. Philippe Grandcolas décrit dans son dernier livre, « Le sourire du pangolin » l’interaction entre les bousiers et les fèces des grands herbivores, et le rôle primordial de ces coléoptères pour le fonctionnement des écosystèmes, ou encore les coraux et leurs algues symbiotiques. 

 

La biodiversité c’est donc aussi toutes ces interactions que l’on ne perçoit pas… Mais que percevons-nous vraiment de la biodiversité et comment protéger ce que l’on ne voit pas toujours ? Quels sont les leviers pour développer une attention à la biodiversité. Au-délà des services ecosystémiques, la biodiversité a une valeur intrinsèque, indépendante des besoins humains.

Le pari sur la connaissance de la biodiversité que lance Philippe Grandcolas a été formalisé par des biologistes sous nom de « valeur d’option ». Il s’agit de la valeur d’un bien qui comporte un potentiel encore inconnu d’usages et de valorisations futurs. Comment pourrait-on détruire un bien important dont on ignore le potentiel à venir ?

Pour rappel, en 2019 l’IPBES a rendu une évaluation collective qui montre à quel point la situation est grave. Elle met en avant le risque d’extinction majeur encouru, concernant un million d’espèces sur les dix millions existantes (dont seulement deux environ sont connus). 

Et selon le paradoxe de l’environnementaliste qui constate l’amélioration du niveau de vie de l’espèce humaine grâce aux progrès technologiques malgré la dégradation croissante de l’environnement, et ce ne seront pas hélas les technologies qui viendront solutionner cette crise de la biodiversité. 

 

Publié le : 06/10/2021 12:30 - Mis à jour le : 12/10/2021 10:35