Cette méthode permet non seulement d’améliorer l’étude morphologique des fossiles dans les sédiments, mais aussi de détecter la présence de pollen fossiles sur le corps des insectes ou dans les sédiments, et donc de révéler les interactions entre plantes et insectes, qui sont d’importantes informations pour comprendre les écosystèmes du passé. Cette méthode à l’avantage d’être simple à mettre en œuvre, en utilisant des sources lumineuses portables maintenant disponibles sur le marché.
Cette méthode peut devenir une routine d’analyse pour comprendre les processus de fossilisation dont le contexte sédimentaire et les paléo-environnements des périodes considérées, tout en améliorant, dans la plupart des cas, l’examen et l’imagerie des spécimens, ainsi que leur préparation. Dans l’une des études de cas (Miocène de Ohningen, 12 Ma) la méthode permet de visualiser le pollen autour d’abeilles fossiles mais également dans leur tube digestif. En effet la fluorescence du pollen reste visible plusieurs millions d’années après leur fossilisation. En absence de lumière UV, ces pollens sont parfois difficiles à observer et peuvent passer inaperçus. De nombreux spécimens de collections peuvent ainsi être revisités par cette méthode, comme les fossiles d’insectes de la famille des Apidae (abeilles) ou d’autres type de pollinisateurs potentiels, et pas uniquement des insectes.
La méthode a été mise au point dans le Laboratoire de Photonique 2D/3D et biomimétisme de l’ISYEB qui étudie et développe l’étude de la fluorescence dans la nature et sur les spécimens fossiles, dont celle aux UV.
Boderau, M., Jouault, C., Aracheloff, C., Ngô-Muller, V., Engel, M. S., Berthier, S., Schöllhorn, B., Huang, D., Nel, A., & Garrouste, R. (2024). Morphological and palaeoecological aspects of fossil insects unveiled by UV-A light.
MethodsX, 102794. https://doi.org/10.1016/j.mex.2024.102794
