Dans le cadre de mon doctorat à l’Université Laval (Canada), j’ai reçu une formation
océanographique complète allant depuis la prise d’échantillons sur le terrain
jusqu’à la rédaction d’articles scientifiques. En participant à des expéditions
océanographiques arctiques, j’ai pu constater par moi-même que les océans sont des
environnements vulnérables, notamment face au changement climatique. En alliant des
approches pluridisciplinaires (océanographie physique, microscopie, HPLC,
séquençage…), ma thèse aura permis de contribuer à l’avancement des connaissances
dans le domaine de l’écologie microbienne arctique avec une emphase sur la survie
des organismes pendant la nuit polaire, sur les conditions environnementales
favorisant l’accumulation des espèces photosynthétiques ainsi que sur la présence
d’espèces potentiellement nocives pour le reste de la chaîne alimentaire. Ma récente
intégration au sein de l’équipe de génomique des plantes et des algues à l’Institut
de biologie de l’École Normale Supérieure (France) en tant que post doctorante, a
permis d’ajouter une dimension supplémentaire à ma recherche. Cette fois-ci, je
m’intéresse à l’étude de la diatomée polaire Fragilariopsis cylindrus en tant que
modèle pour caractériser l'état physiologique, cellulaire, génomique, épigénomique
et métabolique des cellules pendant une obscurité prolongée et le retour à la
lumière dans le but d'identifier les mécanismes adaptatifs clés utilisés par les
diatomées. Lors de mon séminaire du 13 Novembre au Museum national d’Histoire
naturelle, je tenterai de donner une vue d’ensemble de ma recherche tout en mettant
en lumière les avantages et les inconvénients des approches employées
(environnementale vs en laboratoire).
L’Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité est une unité CNRS du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, ayant aussi pour tutelles l’Université Pierre et Marie Curie et l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.
L’UMR 7205 a pour objectif de répondre aux questions concernant l’origine de la biodiversité, les modalités de diversification des espèces, la mise en place des communautés animales en lien avec l’évolution spatio-temporelle des taxons. L’unité est un des pôles européens de systématique et contribue de manière importante à la taxonomie et à la biologie de l’évolution. Les approches de systématique phylogénétique privilégiées par l’unité sont intégratives et ont amené la conception d’outils taxonomiques, moléculaires, génétiques, acoustiques, cytogénétiques, morphologiques et morphométriques.
L’Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB) succède à l’OSEB depuis le 1er Janvier 2014. Les laboratoires de l’Institut se trouvent au Jardin des Plantes dans des bâtiments situés rue Buffon et rue Cuvier (Entomologie, Mammifères et Oiseaux, Malacologie, Botanique, Reptiles-Amphibiens, Géologie).